COVEA et risques climatiques
Intéressons nous au rapport du groupe d’assureurs Covéa (MAAF, MMA, GMF), consacré aux conséquences du changement climatique sur la sinistralité à l’horizon 2050 .
« Au global, le changement climatique devrait contribuer à une augmentation de la sinistralité de +60 % dans les années à venir, en lien avec une hausse de la fréquence et de la sévérité des événements en inondation (+110% de sinistralité à l’horizon 2050), sécheresse (+60 %) et grêle (+20%).
Covéa poursuit le développement de ses programmes avec notamment une meilleure prise en compte des aléas dans la tarification, la surveillance des portefeuilles, la sélection des risques. Mais il faudra aller au-delà de ces leviers traditionnels. La prévention doit devenir un axe majeur dans l’adaptation de l’habitat face aux défis du changement climatique. Covéa a été pionnier dans ce domaine avec la mise en place d’un dispositif d’alertes aux assurés en cas de survenance d’événements climatiques. […] Un programme de recherche vise à développer des solutions pour adapter l’habitat et le rendre plus résilient aux aléas. »
COVEA retient le scénario RCP 8.5 (environ +5°C en 2100) du GIEC pour leur étude.
Leur justification : « Dans le cadre des accords de Paris datant de 2015 (COP21), les États signataires devaient s’engager à limiter à moins de 2°C le réchauffement global, or aujourd’hui ce scénario est déjà abandonné. Le scénario le plus pessimiste (RCP8.5) reste le plus probable avec une hausse de la température globale de l’ordre de +2,4°C à l’horizon 2050 et +4,8°C à l’horizon 2100. […] Le RCP 8.5 décrit un monde sans régulation des émissions de GES. Au regard des politiques actuelles et de la hausse de la température globale déjà observée, nous retiendrons ce scénario pour cette étude. »
Etonnant, non ?
