Rapport du GIEC
Le dernier rapport du Giec porte sur les solutions au changement climatique.
Les experts appellent à une action immédiate pour assurer « un avenir vivable ».
« 3 ans pour agir » : le slogan a été repris partout. Pour autant, tout ne sera pas fini dans 3 ans… Au contraire, chaque dixième de degré compte. Il faut agir vite et chaque action compte.
Trois ans pour agir. L’alerte du Giec a fait le tour de la planète.
Le troisième et dernier volet du sixième rapport d’évaluation du climat, publié le 4 avril , considère que pour rester sous un réchauffement global de 1,5°C, il faut que le pic des émissions mondiales de GES soient avant 2025.
Il faut ensuite les diminuer de 45 % par rapport à 2019 d’ici 2030.
Il faut une action immédiate et des politiques ambitieuses au plus vite pour parvenir à ce pic dans 3 ans. Mais rien ne s’arrête en 2025.
« Chaque tonne de CO₂ compte, chaque incrément de degré compte. Cette formulation en compte à rebours est maladroite. Nous n’avons pas besoin d’échéances temporelles avec un précipice pour justifier l’urgence climatique et donner l’illusion qu’a +1,4°C tout va bien mais qu’à 1,6°C, c’est la fin du monde » écrit le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du 6e rapport du Giec.
« Il n’y a pas un seuil au-delà duquel c’est fini. Si on loupe 1,5°C, il faudra viser 1,51°C, et ainsi de suite car il n’est jamais trop tard pour agir. En revanche, plus on agit vite, plus on évite des conséquences dramatiques », explique Céline Guivarch, co-autrices du rapport.
Vers +3,2°C de réchauffement
Vers +3,2°C de réchauffement
« Nous sommes à un tournant. Nos décisions aujourd’hui peuvent assurer un avenir vivable », insiste Hoesung Lee.
Selon le Giec, sans un renforcement des politiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2 °C d’ici la fin du siècle avec des conséquences dramatiques.
Les solutions sont « toutes disponibles » pour transformer en profondeur l’ensemble des secteurs et que « le volume de capitaux et de liquidités disponibles à l’échelle planétaire est suffisant pour atteindre le montant à investir », précise le rapport.
